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Nicolas Presti réitère l’acte pour lequel il a été emprisonné 60 jours : le collage du rapport du GIEC

Ce samedi devant la gare de Lausanne, ils et elles ont été plusieurs dizaines à venir accueillir Nicolas Presti à la fin de ses 60 jours de détention dans le pénitencier de la Plaine de l’Orbe. C’est avec le sourire que Nicolas a pu profiter de son premier jour de liberté, notamment grâce à un accueil festif avec concert, spectacle de clown et des ateliers ludiques. Pour clore la journée, il est retourné coller le rapport du GIEC sur la façade du Grand Conseil, accompagné d’une dizaine de sympathisant·e·s de Renovate Switzerland.

Pour avoir filmé une telle action de collage de rapport scientifique, en 2021, il avait reçu des jours-amendes qu’il avait refusé de payer, les convertissant ainsi en 60 jours de détention ferme. Sa démarche avait pour but de mettre en lumière la répression à l’encontre des personnes qui s’engagent dans la résistance civile pour le climat. Cela ne l’a pas empêché, à la fin de cette première journée de liberté, de retourner coller le rapport du GIEC, avec une dizaine d’autres sympathisant·e·s de Renovate Switzerland. 

Cette ultime action de collage sur le Grand Conseil vaudois – la neuvième depuis le début de l’année, s’est terminée en beauté. La totalité du rapport destiné aux décideur·euse·s (40 pages en format A3), a pu y être apposé avec de la colle à base d’eau et de farine.

Citation de Nicolas Presti, 31 ans :

« J’ai été contraint d’être inactif pendant deux mois. Seule ma voix pouvait encore traverser les barreaux grâce à un podcast. Maintenant, je suis libre et je n’ai plus d’excuses pour ne pas agir. Cette fois-ci, je n’ai pas uniquement filmé, j’ai collé le rapport du GIEC : parce que ça permet à notre démocratie d’avancer. »

Déterminé·e·s malgré la répression

Pendant que Nicolas Presti était incarcéré dans le Centre pénitentiaire de la Plaine-de-l’Orbe, plus de 70 personnes ont participé à des actions non-violentes. Il et elles ont réalisé 11 collages du rapport du GIEC dans différents formats sur des bâtiments administratifs, 7 marches lentes, 1 interruption d’une séance du Grand Conseil vaudois et 2 actions de peintures orange, dont une sur le Palais fédéral ce jeudi. Par ces 21 actions, dont 40 interpellations et 3 garde-à-vue, les sympathisant·e·s de Renovate Switzerland soulignent le fait la répression et les risques de poursuites pénales n’arrête pas l’action face à l’urgence climatique. 

Citation de Nicolas Presti, 31 ans : « Casiers judiciaires, ordonnances pénales, amendes toujours plus grandes, jours de prison… La société traite en criminel·le·s les personnes qui agissent aujourd’hui. Cependant, je suis certain que l’avenir donnera raison à la résistance civile. La subsistance de l’humanité n’a pas de prix. »

Annexes

Dossier presse à propos de l’emprisonnement de Nicolas Presti : lien permanent

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