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Renovate Switzerland rend visite au Grand Conseil vaudois

Aujourd’hui, Éric et Anthony, deux sympathisants de Renovate Switzerland, ont tenté de coller les pages du dernier rapport du GIEC sur les murs du Grand Conseil Vaudois à Lausanne. Suite à l’intervention rapide de la police, les deux sympathisants ont été interpellés et ont dû donner leurs identités. Ce collage est un écho direct à l’action pour laquelle Nicolas Presti est incarcéré depuis le 12 décembre dernier, sur le Canton de Vaud.

C’est la huitième action de l’année pour Renovate Switzerland : après 7 marches lentes (à Genève, Morges, Lausanne, Berne, Fribourg et Sion), deux sympathisants ont été coller plusieurs dizaines de pages du rapport du GIEC, au moment où les élu·es quittaient la salle du Grand Conseil. La surprise était de mise pour les membres du gouvernement vaudois, qui traite en ce moment de sujets brûlants liés à l’écologie, notamment la rénovation thermique des bâtiments et le vote du printemps prochain sur son plan climat. Certain·e·s membres ont accueilli avec respect le partage des flyers des sympathisants.

Citation de Sylvain Isler, 72 ans, professeur retraité :

« Notre ami Nikoko est en prison depuis 35 jours pour avoir participé, il y a deux ans, à l’action qui vient d’être reproduite. Seulement, les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter – il paraissait donc évident, par solidarité et par devoir démocratique, que nous revenions sous le nez des élu·es leur rappeler la réalité de notre planète. Celle-ci ne doit être considérée par notre gouvernement ni comme subjective ni comme facultative dans les décisions qu’il est en train de prendre. Nous aurons toujours un œil sur son travail, et reviendrons autant de fois qu’il sera nécessaire.»

Une répression qui ne fait pas froid aux yeux

Les marches lentes de ce début d’année constituaient une première série d’action de Renovate Switzerland, et le collage d’aujourd’hui est le premier d’une seconde série. Les sympathisant·e·s s’exposent à des poursuites financières et judiciaires, comme ce fut le cas pour Nicolas Presti. Ce qui n’a pas été le cas de nos deux sympathisants d’aujourd’hui, leur moral n’a donc pas été altéré par ce risque, pour l’instant.

Citation de Anthony Zufferey, 21 ans, employé associatif :

« En fait, si on regarde les choses factuellement, Nikoko a agit il y a deux ans, et pourtant, nous sommes encore en train de tourner en rond. Il faut croire qu’il ne l’a pas fait assez, ou que les pages n’étaient pas assez grandes. Nous demandons que des solutions soient appliquées, en suivant les rapports internationaux comme le GIEC mais aussi ceux rendus par les propres offices des gouvernements ou nos centres de recherches, comme l’EPFL. Et s’il faut que des citoyen·nes lambda sacrifient une partie de leurs revenus, de leur liberté et de leur image, pour que le gouvernement protège enfin nos vies, ça me semble nécessaire de prendre ce risque. Je suis prêt à le faire, et à revenir. »

Annexes

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