Aujourd’hui, à l’avenue de la Gare à Fribourg, une marche lente se déroule en plein centre-ville avec 7 sympathisant·es de Renovate Switzerland. Cette marche est la sixième de 2024 et marque également le soutien à Nicolas Presti, incarcéré pour avoir filmé des lanceur-euses d’alerte climatique en 2021. Une série d’actions d’une autre forme auront lieu jusqu’à la libération de Nicolas.
En ce début 2024, inondations et sécheresses sévissent en Europe comme ailleurs dans un monde qui se réchauffe bien plus rapidement que prévu. Parallèlement, des citoyen·nes interpellé·es par cette situation se mobilisant pour alerter les gouvernements sont régulièrement arrêté·es, voire incarcéré·es à travers le monde et en Suisse, comme pour le cas de Nicolas Presti, aussi appelé «Nikoko» (voir dossier de presse en annexe). En réaction à ce qu’il·elles dénoncent comme une incohérence démocratique, des macheur·euses solidaires ont défilé dans les rues de Genève, Morges, Lausanne et Sion en soutien à ce lanceur d’alerte, et pour faire écho à l’état d’urgence dans lequel notre société se retrouve endiguée.
Gabriela Ramirez, 25 ans, sympathisante :
« Je pense que nous pouvons encore avoir un impact, mais il faut agir maintenant ! Tant que le gouvernement ne nous entendra pas, nous continuerons de lancer des alertes pour qu’il prenne ses responsabilités, peu importe la répression et son aveuglement. Tout mon soutien va à Nikoko et aux personnes, à travers le monde, poursuivies et incarcérées en essayant de protéger nos vies. »
Après les marches, retour aux sources
Ces marches lentes ne sont que les premières d’une série d’actions et mobilisations prévues par Renovate Switzerland, jusqu’à la libération de Nikoko, le 10 février. Pour la prochaine vague d’actions, Renovate Switzerland se prépare à relancer une série d’alertes climatiques afin de mettre la pression et l’attention sur le gouvernement. Deux marches lentes auront encore lieu ces trois prochains jours, à Berne (samedi 13 janvier) et à Vevey (dimanche 14 janvier).
Citation de Prune Jaillet, 43 ans, gérante de café :
« C’est notre dernière chance d’agir. Je sais que nos actions dérangent, mais il faut voir la réalité en face : nous sommes la dernière génération à pouvoir encore épargner les écosystèmes et sauver la vie sur terre. Le gouvernement vaudois a décidé de réprimer plutôt que prendre ses responsabilités, Il est donc temps de lui rappeler son devoir démocratique : celui d’entendre la science et de prendre des décisions cohérentes avec l’état d’urgence dans lequel se trouvent notre planète et nous-même. Nous appelons la population à participer à ce rappel, de manière urgente ! »
Annexes
- Un nouveau podcast de Nikoko est à écouter chaque semaine via la plateforme podigee : https://nikoko.podigee.io/
- Dossier presse à propos de l’emprisonnement de Nioclas Presti : lien permanent