Aujourd’hui vers 17 heures, une dizaine de personnes soutenant la campagne Renovate Switzerland ont été retenues sur le trottoir du Hardbrücke à Zürich par une vingtaine de policiers anti-émeute et plusieurs fourgons. Ils prévoyaient une marche lente d’une heure dans les rues de la ville. L’action non-violente a été empêchée. La police a procédé à un contrôle d’identité et a ordonné l’expulsion de toutes les personnes présentes. Face à l’inaction et à la lenteur criminelles du gouvernement suisse, la résistance civile s’impose comme un droit et un devoir démocratique fondamental. La répression et les amendes salées ne dissuaderont pas la population de descendre dans la rue.
Citation de David Appel, 47 ans, spécialiste en l’e-learning : « J’ai déjà participé à plusieurs actions non-violentes avec Renovate Switzerland. Pour moi, c’est une évidence. Cette semaine, des milliers de personnes sont mortes en Libye, à cause de catastrophes climatiques dont elles ne sont pas responsables, mais que notre pays provoque en raison de sa consommation effrayante de pétrole et de gaz. Je continuerai à descendre pacifiquement dans la rue. Si les autorités veulent m’arrêter, elles devront se pencher sérieusement sur l’urgence climatique ».
Citation de Peter Tillessen, 53 ans, artiste : « J’ai déjà participé à d’autres blocages de rue à Zurich. Personne n’aime faire cela – déranger d’autres personnes, être arrêté et puni. Mais je me sens obligé de le faire, car l’inaction scandaleuse de notre gouvernement fait déjà d’innombrables victimes dans le monde entier et met en jeu notre survie à tous·te·s de manière irréfléchie. Rien ne peut donc m’empêcher de continuer à manifester de manière non-violente – pas même le coût de l’intervention policière ».
Les dix manifestant·e·s ont pris un bus des transports publics pour se rendre sur le lieu de la marche lente. Celui-ci était déjà escorté par des voitures de police. Dès qu’ils sont arrivés dans la rue, ils ont été encerclés par un cordon de police et toute possibilité de mouvement a été empêchée. Toutes les personnes, y compris celles qui avaient filmé, ont été contrôlées et ont reçu une interdiction de territoire. Les personnes qui soutenaient Renovate Switzerland brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Act Now » ou « Urgence climatique – des gens meurent ».
La résistance civile : un droit démocratique fondamental et une nécessité
Le canton de Zurich veut faire payer aux citoyen·ne·s qui manifestent pacifiquement les frais d’intervention de la police. La manifestation est empêchée ou les manifestant·e·s doivent assumer les frais de l’intervention policière. Pourtant, la liberté d’expression et la liberté de manifester sont des droits humains fondamentaux garantis par la Convention européenne des droits de l’homme. La résistance civile non-violente devient de plus en plus un moyen nécessaire contre l’inaction des gouvernements en matière de politique climatique. Les décisions criminelles du gouvernement suisse et son déni de la réalité climatique menacent la santé, la sécurité et l’avenir de l’humanité. Pour que la crise climatique soit traitée immédiatement et sérieusement, les centaines de personnes qui soutiennent Renovate Switzerland continueront à exercer leur droit de manifester pacifiquement tout au long de l’automne.
Agir face à la lenteur absurde de la politique climatique
Après Lausanne hier, il s’agit de la deuxième marche lente d’une série de 16 qui seront organisées dans toute la Suisse jusqu’à la mi-octobre. Plus d’une centaine de personnes participeront à ces actions non-violentes. La répression n’empêchera pas les citoyen·ne·s de protester de manière non violente pour leur droit à un avenir.